Anne Vaugier - Psychologue à Vannes

Mon parcours :

je suis psychologue. Dès après le bac, j'ai opté pour une formation bac+5 que j'ai effectuée à l'Ecole de Psychologues Praticiens de Paris. A l'issue de plusieurs stages, périodes d'alternance et de la rédaction, puis la soutenance d'un mémoire-thèse, j'ai obtenu un diplôme d'état. Cette qualification est attestée par mon numéro ADELI.

J'ai depuis exercé en entreprises, auprès d'associations, et dans un contexte privé. J'ai mené à bien de nombreuses missions de recrutement, de conseil, et de soutien pour lesquelles j'ai notamment eu recours aux tests d'efficience (qui explorent le fonctionnement intellectuel), et de personnalité, et développé des techniques d'entretiens individuels.

Heureuse maman de trois enfants, j'ai été, à leur contact, confrontée à titre personnel à la notion de précocité intellectuelle et à la gestion quotidienne des problématiques qui l'accompagnent. En professionnelle passionnée, j'ai développé de ce fait une connaissance approfondie du sujet, à la fois par un apport théorique soutenu, et par des contacts constants avec des enfants précoces, leurs parents, et des adultes surdoués, que ce soit au travers de tests, de procédures d'évaluation, de suivi, de conseils, ou de soutien à titre privé ou professionnel ou dans le cadre d'associations.
Après un long exercice en région parisienne, j'ai rejoint, pour raisons familiales, le Morbihan et installé mon cabinet à Vannes, ville dont j'apprécie le mélange de modernité et d'histoire, le dynamisme et, bien sûr, l'ouverture sur la mer.


Aujourd’hui en france, obtenir un diagnostique d’autisme sans déficience intellectuelle peut se révéler un parcours très long et difficile voire parfois un peu aléatoire au point qu’on parle souvent “d’errance diagnostique”… Cela est particulièrement vrai pour les adultes sans déficience intellectuelle voire HPI (dits “à haut potentiel intellectuel” ou “surdoués”), et, à fortiori pour les femmes.
En effet, ces personnes trouvent, parfois depuis des années, des ressources adaptatives qui leur permettent de rendre leurs difficultés plus “discrètes”, au point qu’on puisse parfois parler d’un “handicap invisible” ou, au moins, comme cela est joliment illustré dans la fameuse bande dessinée de Julie DACHEZ, d’une “différence invisible”. Sa démarche, comme celle d’autres autistes de haut niveau (je pense à Josef SCHOVANEC, Temple GRANDIN ou encore Hugo HORIOT…) contribue à dépasser la caricature (qui fait encore dire que les autistes ne regardent jamais dans les yeux, ou n’ont pas d’empathie ni de goût pour les autres) et à faire connaître au grand public, l’infinie diversité des manifestations concernées.
Cette “condition autistique”, est définie de manière savante, comme un “trouble neurodéveloppemental” ( trouble neurodéveloppemental qui se traduit, selon deux axes (la “dyade autistique”), par des déficits dans la communication et l’interaction sociale et par la présence de comportements et d’intérêts répétitifs ou restreints et s’accompagne également d’une hyposensibilité ou d’une hypersensibilité des domaines sensoriels). Pourtant, cette spécificité de fonctionnement, variante de la “neurodiversité”, demeure encore bien mystérieuse, controversée même. Elle fait l’objet de recherches qui peuvent apparaitre contradictoires, voire pour certaines, fantaisistes. Or, j’aime à rappeler qu’en psychologie, comme en physique ou en économie, aucune vérité complète n’est encore établie…
C’est pourquoi, dans le foisonnement d’informations qu’internet nous livre chaque jour, il est important, pour ne pas s’égarer et se perdre en conjectures. Cela d’autant plus que, sur un plan personnel, connaître sa Vérité est parfois un enjeu psychologique et identitaire majeur. Dès lors, on doit pouvoir s’adresser à des professionnels qui se forment régulièrement aux derniers développement du sujet,, avec sérieux et capacité à remettre en question leurs savoirs acquis. Les structure publiques “Centre Ressources Autisme” (CRA), mises en place sous l’égide de la Haute Autorité de Santé (HAS), sont des points clefs pour l’établissement d’un diagnostic qui appartient in fine, aux seuls médecins psychiatres. Malheureusement, compte tenue de l’importance (et sans doute l’accroissement) des demandes, ces équipes pluridisciplinaires les rendez vous contraignent souvent à des délais de plusieurs mois voire plusieurs années avant l’établissement d’un diagnostic officiel définitif. Alors, sans me substituer aux instances officielles, mais dans une démarche préparatoire et complémentaire, je vous propose de gagner du temps sur la connaissance de vous-même, en vous aidant à collecter et hiérarchiser les éléments qui viendront constituer votre dossier.
Je vous propose un parcours qui conjugue soutien psychologique et découverte de soi; Ma démarche repose sur des séances très interactives, orientées vers la collecte d’éléments concrets et articulées autour d’un bilan/test comprenant la WAIS 4 (qui fait partie des éléments demandés par les CRA), et d’autres outil plus spécifiques, qui vous aideront à vous situer, et à interroger la pertinence de “l’hypothèse autiste”. Je tiens toutefois à attirer votre attention sur le fait, qu’à l’heure actuelle, aucun dispositif de type test psychologique, ne permet à lui seul de trancher cette question encore très débattue dans les milieux scientifiques. Les outils actuels se révèlent insuffisants dans certains cas subtils (notamment pour les adultes HPI, surtout les femmes, et aussi en cas de certains troubles associés tels que les SPT “ Syndrôme Post Traumatique”).
Les tests actuellement à notre disposition sont incomplets et, surtout, n’intègrent pas la dimension féminine particulière au Syndrôme d’Asperger qu’on a longtemps cru ne concerner que les hommes, et qui trouve aujourd’hui place parmi les TSA ( Troubles du Spectre Autistique). Aussi, ceux qui se surnomment les “Aspies” (ou Aspergirls), mais aussi les personnes qui se reconnaissent dans les traits attachés à la surdouance ou comme hypersensibles peuvent avoir du mal à démêler leurs diverses caractéristiques, et, parfois, échappent même au “dépistage” que permettent les tests aujourd’hui.
Devant ces circonstances, certains vous dirons, comme on a pu le dire du haut potentiel intellectuel (encore un point commun!!), que “l’autisme c’est à la mode” ou, “on est tous un peu autistes”. en regard de la définition actuelle de l’autisme, cela est tout à fait faux. En revanche, ce qu’on peut observer, c’est que certaines caractéristiques de notre société exacerbent sans doute le malaise des personnes concernées, rendant alors plus visible une condition malgré laquelle elles pouvaient mieux s’adapter dans un environnement moins sollicitant.
Parmi ces caractéristiques, je citerai d’abord la surpopulation et l’urbanisation (voire les organisations au travail en open space) qui contraignent à des conditions de vie en promiscuité épuisante pour les ressources de chacun, mais d’abord pour celles des autistes. En effet leur fonctionnement repose sur une perception sensorielle souvent particulièrement développée et des difficultés d’inhibition latente qui les exposent, selon la “théorie du monde intense”, à un univers perçu qui les conduit à la saturation sensorielle et émotionnelle tant leur sensibilité aux détails et aux stimulis divers leur donne d’informations à traiter.
En parallèle, le développement d’une société qui valorise le groupe et les activités sociales dès le premier âge (dès la crèche on parle de sociabilisation), crée les conditions de grandes difficultés pour des personnes qui “rechargent leurs batteries “ dans la solitude et qui ont du mal à déceler et intégrer les codes sociaux ou les règles d’une vie en commun ; dailleurs les premières difficultés sont souvent signalées à la maternelle… De même,notre société est très sollicitante sur le plan sensoriel ; les stimulis visuels par exemple, sont nombreux et volontairement appuyés (pensez à la densité d’informations que porte un rayon de supermarché, ou une rue commerçante, ou encore un écran connecté…). Partout, tout le temps, nous sommes appelés à voir,lire, remarquer, entendre…. même dans les stations services ou les gares, des écrans publicitaires bruyants accompagnent chaque geste du quotidien dans les villes.
Nos yeux sont surstimulés,nos oreilles sur sollicitées, et nos autres gens aussi peuvent conduire à des saturations perceptives. Or, les autistes ont un fonctionnement cognitif qui leur rend , le traitement de ces informations difficile, très couteux en énergie, et cette accumulation de sollicitations sensorielles, à mesure qu’elle augmente, révèle de plus en plus cette sensibilité perceptive, conduisant, sans doute, de plus en plus de personnes à montrer des trouble ou un mal être et des traits autistiques, relatifs à ces conditions de vie pourtant considérées comme “normales”, mais auxquelles elles sont particulièrement sensibles mais auxquelles elles peuvent difficilement se soustraire sans être qualifiées d’associales par exemple.
Pourtant les personnes qui connaissent ces troubles peuvent dans le même temps rechercher la présence des autres, se montrer sociables, avoir besoin d‘échanges ; le tout sera alors question de “dosage” et d’alternance avec des “périodes de récupération”. L’autisme, (ou spectre autistique) tel qu’il se dessine aujourd’hui, est un continuum aux multiples facettes, impliquant, suivant les personnes, des combinaisons spécifiques d’hyper et d’hypo sensibilités qui peuvent évoluer au fil du temps et fournissent une infinité de tableaux cliniques parmi lesquels il est aisé de se perdre mais aussi de se reconnaître peut être à tort.

C’est pourquoi je vous propose de prendre ce temps pour apprendre à vous connaître et à vous apprécier avec davantage de justesse, pour mettre en place les solutions concrètes qui vous permettront de conjuguer votre nature avec les nécessités de la vie moderne et réfléchir ensemble les aménagements qui vous seront nécessaires pour diminuer le stress, la fatigue et l’anxiété et les crises émotionnelles (pouvant prendre des formes dites de “shutdown” ou “meltdown”) et les éventuelles “comorbidités” (comme par exemple le trouble de l’attention ou TDA/H), qui accompagnent si souvent le quotidien quand on fonctionne ainsi, un peu “à contre courant” et dans un sentiment de décalage avec les autres. Ensemble nous tenterons de démêler ce qui peut être attribué à tel ou tel type de fonctionnement et de vous réconcillier avec une image plus fidèle et plus juste de vos propres spécificités.




Mon cabinet se situe au 1 rue Anita Conti ( Parc Laroiseau ) à Vannes Ouest (proche Decathlon).